agile et spirale

status : premier jet , a structurer, a formatter

 

Il n’est pas toujours facile de définir ce qu’est l’agile, comme toute notion complexe. Par contre, c’est assez facile de définir ce que ce n’est pas. Se mettre d’accord sur ce qui n’est pas désirable. Particulièrement avec la spirale dynamique, dont nous présupposons que le lecteur a une connaissance minimale.

Regardons les apports évidents que chaque niveau que la spirale apporte à une équipe agile type.

Déjà essayons d’imaginer une équipe et quelle serait sa stack idéale en termes de compétences :

  • Tout d’abord, une équipe a besoin d’exister, que ses membres soient présents. C’est le niveau beige.

  • Ses membres ont besoin de relations, d’être en connexion. Une forme de soutien mutuel. C’est le niveau violet.

  • Il leur faut marcher dans des territoires inconnus, des choses pas encore faites, utiliser les technologies avec lesquelles ils ne sont pas familiers. Il en faut du courage. C’est le rouge.

  • Comme tout organisme vivant, il leur faut de la structure. Une régularité, bâtie sur des habitudes. Se réunir le matin, faire un compte rendu, un endroit fixe où se réunir et travailler, définir des rôles (même si ceux-ci sont tournants). Cette structure, cette discipline, c’est le bleu.

  • La régularité ne suffit pas : il leur faut faire preuve d’ingéniosité, une forme d’indépendance de la pensée, explorer les nouvelles choses, de nouvelles manières de faire.
    C’est l’orange.

  • Lorsqu’ils prennent des risques, lorsqu’ils se sentent démunis, fatigués, isolés, ils doivent pouvoir être rassurés sur le fait qu’ils seront soutenus, que le lien qui les unit est fort, qu’ils ne seront pas abandonnés. Ils veulent se sentir reliés.
    C’est le vert.

  • Et en même temps, ils ne veulent pas marcher au pas du plus lent. Ils se donnent la capacité d’expérimenter, de regarder le problème sous de nouveaux angles, de faire en sorte que les problèmes n’arrivent pas plutôt que de développer d’ingénieuses solutions. Se voir fonctionner aussi, comprendre comment ils opèrent et mettre des mots dessus. C’est la conceptualisation, la méta cognition. C’est le jaune.

Apprendre est un jeu, dans un monde qui change très vite, l’adaptation et le travail vont ensemble. Certes les règles sont importantes, mais elles sont locales, valables un certain temps, à un certain moment et à un certain endroit dans l’espace de temps. Il faut être capable de voir lorsqu’il faut les faire évoluer, voir quand les laisser tomber pour explorer de nouveaux chemins. Ce sont des ruptures.
Comprendre la différence entre une évolution et une rupture, c’est une nécessité pour jaune, qui doit être capable de vivre avec plusieurs jeux de règles, de principes, et choisir ceux qui sont adaptés au contexte. Au contexte technologique, qui change très vite. Mais aussi au contexte de personnes, qui ont des croyances et des valeurs différentes. Et que certains prennent encore pour des vérités alors que jaune voit que ce ne sont que des artéfacts pour comprendre le monde.

  • Lorsque plusieurs jaunes se mettent à travailler ensemble, et peuvent expliciter leur comportement, partager leurs intentions, comprendre où il converge, et respectent où ils divergent, c’est à la fois inclusif, adaptatif et très changeant, très fluide. c est alors turquoise.
    La sécurité vient de l’adaptation, plus que de la rigidité ou d’imposer ses règles sur le monde .

J’ai confiance dans le fait que je sais m’adapter au monde, plutôt que dépenser beaucoup d’énergie pour former le monde aux contraintes (croyances) qui me limitent.

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