Coach versus Consultant : Antagonisme ou Coopération ?


Explorons les tensions ( systémiques) entre coaching et consulting 1, afin de voir les antagonismes (structurels) et de réconcilier les contraires 2 3:

La synthèse

  • Voir que ce sont les deux facettes d’acteurs de changements ( court et long terme) , actifs et réflectifs, directifs et éduquants, productifs, et développants, etc
  • Il faut les deux pour ça marche, c’ est comme expirer et inspirer, en isolation ça ne fait pas de sens,
  • poussé à l’extrême, ou quand chacun ne voit que son point de vue, et ses valeurs, ça peut vite s’antagoniser
  • Il importe de voir les deux complémentarités , sans les mélanger, et coopérer. ce qui peut être perçu comme un risque, au début ( sortie de la zone de confort)
  • C’est finalement la première transformation que les acteurs du changement doivent réussir, dépasser les clichés et voir la valeur globale, combinée (mais distinguée, pas « assimilée »).

Léonardo da Vinci savait peindre, sculpter, et aussi faire de l’ingénierie. Mais … il ne faisait pas tout en même temps. Le Coach « idéal » possède plusieurs métiers, mais sait les distinguer, pour ne pas s’embrouiller !

Élaboration

Regardons les distinctions sur plusieurs aspects ( en forçant un peu le contraste) :

  • La résolution de problèmes
  • Accroissement de performance
  • Horizon de temps et posture
  • Mode d’organisations intrinsèque
  • Face à l’inconnu, puis dire que je ne sais pas ?
  • Self estime
  • Compétition- coopération
  • Delivery

La résolution de problèmes

  • le consultant doit proposer des solutions

  • le coach propose un cadre sécurisé

    • permettant de comprendre le problème
    • ou de chercher une solution, mais en autonomie par le client/ l équipe

Accroissement de performance

  • le consultant vise la résolution de problèmes, ou l’accroissement de la performance par des changements organisationnels ou de process ( actions directives)

  • le coach vise l’accroissement de la performance de l équipe, par l’intégration de (nouvelles / meilleures) compétences ( actions non directives) ( et de pratique , incarnant ces compétences)

Horizon

  • le consultant est court-termiste,
  • le coach long termiste ( il joue sur/avec le système)

Posture complexe

  • le consultant a une approche basée sur la maîtrise et le contrôle ( l’expertise) – le connu, un « sachant ».

  • alors que le coach sait qu’il est dans l’inconnu (le chaos), le complexe.

Face à l’inconnu, Puis dire que je ne sais pas ?

  • Le consultant : même si on ne sait pas ce qu’on fout, on ne peut pas le dire ! et donc, pas de transparence possible avec le client.
    ( le cabinet de consultant est recruté comme expert et cher payé, donc pas possible de dire en plus que tu ne sais pas )

  • Le coach agile : toujours prêt à dire qu’il ne sait pas ( mais attention au « festival d’opinion », une tendance à avoir plein d’opinions, et plus fondées sur des lectures de blogs que l’expérience )

Self estime

  • Le consultant est associé a un expert, un sachant. Il conseille ou produit . S’il n est pas sorti de son prestigieux cabinet, il finit par croire réellement qu’il sait beaucoup .

  • Le coach est souvent un autodidacte, et donc se tape-le syndrome de l imposteur

( de plus en début de « carrière », cela est amplifié par un dunning-krueger (naïveté)

Mode d’organisations intrinsèque :

  • Le consultant ( en mode MC) est en hiérarchie stricte: les seniors pensent, les juniors produisent. On est dans l’exigence de production et de résultat.

  • Le coach est deployé face à l’équipe, et souvent seul . Donc sans structure de soutien (et/ou coordination) , et (au mieux) dans des guildes pour l’apprentissage 4. Souvent dans le consensus, – la « co-création » (avec tous les excès du trop plein de bienveillance versus l’authenticité)

Compétition- coopération

  • le consultant est compétitif ( up or out)
  • le coach est coopératif

Posture ( niveau de dilts)

  • le consultant sénior est un conceptuel, le partner un commercial , le junior un exécutant.
  • En gros, un coach « agile » est souvent en position « enseignant », (dilts 3) ou « coach performatif » (dilts 2)
    • si c est aussi un accompagnant , il peut se placer en mentor/sponsor/ éveilleur
    • Dans tous les cas, un « cadre de sécurité » permet/facilite l apprentissage /l expérimentation

Delivery

  • Le consultant produit et livre des slides ( que personne ne lit )
  • Le coach ne produit rien, ne livre rien 5 . ( ce qui pose problème, dans les yeux d’une organisation « productiviste »)
    ( Note: des fois, il se trouve en posture consultant par exemple de l’installation de tools, ou de formations )

Elargissement

Les amateurs d’ecocycle auront vu la correspondance:

  • le consultant sur la front loop
  • le coach se balade en revanche selon les postures, sur la backloop ou en début de front loop . A détailler dans un prochain article, si l’intérêt est marqué 6

Élaboré à partir de conversation débavec Segolene Porot, Jean-Yves Ruault, Damien Madelaine et merci à Catherine Dufrasne pour les commentaires et la relecture

Voir Aussi

Les postures de coaching


  1. ici nous parlons des « Métiers ». cela inclut le coaching en management (MC), en organisation, les PMO, et les coachs agile, PRO, et exec. Pas les formes « juridiques » ( coach livré a travers une société de « conseil », etc) . ici on fera dans la vision helicoptère, pour plus de finesse, voir ici 
  2. aller vers le dialogue génératif , plutot que la délibération ou le débat ( battre l autre) voir ici 
  3. souvent les métiers sont distincts, voir les silos « séparés », ce qui favorise l’antagonisme. si la même personne exerce les deux, sans de claires discintions, cela favorise la confusion , des tensions paradoxales en fait. 
  4. ce n’est pas personnel , c’est structurel. l’absence de structure de coordination favorise l’individualisme, et combinée avec le consensus, dégénère en dé-bandade (l’effondrement de la tribu), et l’absence de structure de soutien favorise l’isolation et l’effondrement psychologique (face aux tensions paradoxales). 
  5. critère tiré du livre coachez les équipes agile : si le coach fait plus que 50% du boulot, de l’effort, ce n’est plus du coaching !! ) 
  6. Osez, osez! faire des demandes en commentaires !! 

Pourquoi le consentement à 3 niveaux ?

J’utilise depuis quelques années le consentement à 3 niveaux, que je trouve pratique à utiliser et à expliquer.

C’est quoi ?

face a une proposition, une réaction pourra être catégorisée en :

  • une objection
  • un concern ( préoccupation)
  • une opinion ou avis

objection : je ne peux absolument pas adhérer à cette intention , cette proposition
le concern , ou préoccupation: j adhère à la proposition, mais je vois des trucs qui pourrais nous faire échouer
l’opinion ou avis: je vois d’autres manières de le faire, j’ai une autre idée connexe, je sais comment faire mieux, on pourrait optimiser etc.

Seule l’objection est bloquante et doit être traitée. les concerns sont traités si on a le temps, et les opinions ne sont pas traitées, s’il y a eu une phase de réflexion (transparente) préalable.

Lors d’un tour d’objection, On recueille les réactions par categories. (les objection, puis les concerns, (si on à le temps). les opinions sont juste déposées, le cas échéant).

Pourquoi 3 niveaux ?

L’objection questionne la validité de l’intention; le concern, la trajectoire; l’opinion, les moyens. (les questions: ou on va, comment on y va, avec quoi )

  • Un seul niveau, et les objections manquent de finesse et c’est manipulable 1.

Si il est dit  » quelqu’un a-t-il une objection ? », et la seule réponse possible est oui ou non, il est courant de voir sortir des objections qui n’en sont pas, et c’est l’interminable débat sur ce qu’est une objection , et pas. 2.

  • Donner un deuxième choix, le « concern », permet de bonifier la proposition sans « bloquer », de permettre l’énoncé des risques perçus.
  • Offrir le troisième choix des opinions, c’est discriminer le avec quoi du quoi, et permettra la créativité ou la réactivité impulsive de se déposer, et de se mettre de côté.
    tips: (le facilitateur remercie avec « merci de ton opinion » , ce qui recadre en « on va passer pour maintenant »)

Notons que 3, c’est aussi la limite du cerveau limbique, ça permet de décider avec son « instinct ».

Autres variantes

  • Un seul niveau, c’est « popularisé » par la sociocratie de Edenburg. (1980 en NL, 2006 à l’étranger) 3

  • Deux niveaux c’est la sociocratie 3.0.

  • Mary Miyashiro , c’est 7 niveaux . Mixé a la cnv.

Fin, très fin, trop fin, et trop compliqué à expliquer, surtout au début . Quand les groupes sont prêt à aller plus loin que les 3 niveaux, la discipline du groupe s’est généralement posée et les 7 niveaux de finesse ne sont plus nécessaires . ( surtout si il y a eu une phase de réflexion préalable, transparente) .


Related:

le consentement à trois niveaux : définition

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Réferences:

[@miyashiro_empathy_2011]: Miyashiro, Mary. 2011. “Empathy Factor: Your Competitive Advantage for Personal, Team, and Business Success (English Edition) eBook: Jerry Colonna Marie R. Miyashiro, Jerry Colonna: Amazon.Fr: Amazon Media EU S.À R.l.” 2011. https://www.amazon.fr/Empathy-Factor-Competitive-Advantage-Personal-ebook/dp/B005PSF5BG/


  1. Manipulable, car si la question est posée par une personne autoritaire avec un regard fort, ça va monter la barre de l’assertivité nécessaire pour oser dire « objection ». C’est plus une demande de soumission qu’une recherche d objection « raisonnable ». voir la définition 
  2. définition : good enough for now, safe enough to try 
  3. quoique la formule du mariage est bien plus vieille: « si quelqu’un s’oppose à cette union , qu’il parle maintenant ou se taise à jamais ») 

Le consentement à trois niveaux

Au moment de la décision, il est utiles de distinguer les objections (bloquantes) d’autres catégories (préoccupations, opinions ..), et ainsi de structurer les délibérations par « strates », établissant ainsi un mode opératoire clair et prévisible.

L’objection

Deux arguments sont recevables pour qualifier une objection:

  1. mettre à mal un besoin de sécurité ( not safe enough to try )
  2. ou ne pas faire sens, ne pas apporter de valeur ( not good enough for now )

    Si une des réponses à ces questions est « non » alors c’est une objection recevable, pour autant qu’elle soit argumentée.

L’objection proprement dite doit être « raisonnable », c’est à dire qu’il y doit y avoir une raison (pas juste un vague sentiment, ou un manque d’élan, ou une autre préférence).

Notons que (pour 1.) ça ne doit pas être assez sûr, même pour essayer . ce n est pas une décision définitive. on fait un essai, (court) (par exemple une semaine ou deux), puis un stop ou encore, amélioration, un cycle plus long etc (ex: un mois), puis un trimestre. Ce qui permet de se donner une fenêtre pour une revue à partir de la réalité d’une expérimentation ( et non pas de préconception, ou de discours de convictions) , et facilite l’abandon, ou stabiliser l’essai pendant une durée ( comme un sprint).

Concerns – préoccupations

  • Sinon il peut s’agir d’une préoccupation, d une inquiétude (EN: concern) qui doit être exprimée, nommée et qui peut amener à une bonification de la proposition. une inquiétude répond à la question « qu’est ce qui pourrait nous empêcher de réussir ». Cela a pour but de voir, et de lever d’éventuels obstacles.

A la différence d’une objection, les inquiétudes sont traitées si on a le temps. elle ne sont pas bloquantes ( dans la décision)

Opinions

Sinon il s’agit d’une opinion.

( et si on essayait ca ? j ai une autre idée… cela serait mieux, plus optimal de …)

Elle ne sont pas traitée en phase de décision (idéalement, elle aurait dû surgir en investigations, mais là c’est trop tard pour bloquer le processus avec de nouvelles idées) . Ca peut toujours être incorporés à la prochaine itération, si ca fait sens.

Une réunion de clarification peut être convoquée sur demande, avant la décision et un tour d’opinion peut alors être proposé . on s’assurera que les participants ont bien lu la proposition avant, si possible avec suffisamment de maturation. (sinon les participants ne savent pas sur quoi ils s’engagent, ou alors re-ouvrent une discussion d’investigation.)

voir aussi

Pourquoi le consentement à trois niveaux

Dialogue ou discussion


Clarifier le dialogue, par rapport à d’autres formes de conversations 1.

Distinguons 3 type de conversations

  • Débat : battre l’autre (EN: de-bate), con-vaincre, avoir raison. compétitif
  • Délibération ( ou Discussion ): évaluer , peser le pour et le contre. Convergent.
  • Dialogue : exploration, coopératif , divergent.

Le dialogue cherche à comprendre , explorer , générer :

  • Comprendre les questions sous-jacentes, le cadrage du problème , les tensions dans les paradoxes, les forces antagonistes qui maintiennent un système.
  • En explorant les causes, règles et hypothèses implicites.
  • Générer des possibilités nouvelles , des insights ,

Un dialogue n’est pas une délibération , une évaluation : dans le dialogue, on ne décide pas , alors que dans la Délibération (discussion), si.

Notons que si on remet le dialogue en contexte, dans un « cycle d’action », il faudra pourtant bien décider, après avoir dialogué, pour arriver à une proposition, afin de réduire les options . comment faire cela ?.

Les 4 règles de Bohm

  1. aucune décision au niveau du groupe
  2. suspendre le jugement dans la conversation _ voir les hypothèses,
  3. aussi honnête et transparent que possible _ partagez la controverse,
  4. essayer de s’appuyer sur les idées d’autres personnes

Détaillons:

  1. Le groupe de dialogue convient qu’aucune décision ne sera prise sur quoi que ce soit … C’est crucial. Sinon, nous ne sommes pas libres. Nous devons avoir un espace vide où nous ne sommes obligés de rien, ni de tirer des conclusions, ni de dire quoi que ce soit ou de ne rien dire. C’est franc et libre. » (Bohm, « Sur le dialogue », p. 18-19.) »

  2. Chaque personne accepte de suspendre son jugement dans la conversation (plus précisément, si elle entend une idée qu’elle n’aime pas, elle n’attaque pas cette idée). « … les membres de n’importe quel groupe y apporteront des hypothèses, et au fur et à mesure que le groupe continuera de se réunir, ces hypothèses apparaîtront. Ce qu’il faut, c’est mettre de coté temporairement ces suppositions, pour que vous ne les validiez pas, ni ne les réprimiez pas. Vous ne les croyez pas, vous ne les refutez pas, vous ne les jugez pas bonnes ou mauvaises… (Bohm, « On Dialogue », p. 22.) »

  3. Comme les individus suspendent leur jugement, ils sont simultanément aussi honnête et transparent que possible . … (En particulier, si l’individu a une bonne idée qu’il pourrait autrement cacher au groupe parce qu’elle est trop controversée, il partagera cette idée dans cette conversation).

  4. Les participants à la conversation essaient de s’appuyer sur les idées des autres participants (le groupe propose souvent des idées qui vont bien au-delà de ce qu’ils croyaient possible avant le début de la conversation).

Les 4 Niveaux de dialogue de Williams

  • La première étape est celle des « monologues partagés », où les membres du groupe s’habituent à se parler entre eux.

  • La deuxième étape est la « discussion habile », où les gens apprennent les techniques du dialogue.

  • La troisième étape est le « Dialogue réflectif », qui est à peu près l’idée que Bohm se fait du dialogue.

  • La quatrième étape est le « Dialogue génératif », un dialogue « créatif » spécial qu’ Isaacs recherche pour ses groupes.

Les types des conversation selon Williams.

Voir aussi :

References

[@bohm_dialogue_2004]: Bohm, David. 2004. On Dialogue. 2nd ed. London ; New
York: routledge.

[@isaacs_dialogue_1999]: Isaacs, William. 1999. Dialogue: The Art of Thinking Together. 1 edition. New York: Crown Business.

[@bushe_dialogic_2010]: Bushe, Gervase, and Robert Marshak. 2010. “Dialogic Organization Development.” 2010. http://www.dialogicod.net/.


  1. ( con-verse: tourner ensemble ) 

Le Processus de Changement – Keith Rice

Ceci est une traduction autorisée de l’article original de Keith Rice

Qu’est-ce qui nous amène à changer ? Est-ce qu’on se réveille soudainement un matin et qu’on décide de changer ? Changeons-nous parce que nous le voulons ou parce que nous le devons ?

Don Beck et Chris Cowan (1996), co-développeurs de La Spirale Dynamique, ont identifié 7 facteurs qui font partie du processus de changement. Beck (2009) a plus tard identifié trois autres facteurs ; et cet article utilisera les 10 facteurs de Beck pour établir un cadre général pour comprendre le changement, comment et pourquoi il se produit.

1. Potentiel
L’individu – ou d’ailleurs l’organisation – doit avoir la capacité de changer. Beck & Cowan, à partir du travail séminal de Clare W Graves, ont identifié que quelqu’un pourrait être dans l’un des 3 états suivants:-

  • Ouvert aux possibilités de changement – ils sont prêts pour quelque chose de nouveau. L’état Ouvert est souvent caractérisé par l’acceptation du fait que le changement est inévitable et par une tolérance des différences relativement sans jugement.
  • Arrêté : Ils sont tellement pris dans leur façon actuelle de penser et d’être que le changement – sans l’introduction de la dissonance – ne se produira tout simplement pas. C’est particulièrement le cas si la façon de penser de la dominante vMEME convient au tempérament de l’individu .  J’appelle cela un centre de gravité – par exemple : une personne flegmatique est gardée en sécurité par VIOLET ; ou le besoin d’excitation du ROUGE est stimulé par l’impulsion du Psychotisme. Les organisations peuvent se retrouver piégées dans un état arrêté lorsqu’elles ne disposent pas des ressources (humaines, financières) nécessaires au changement. L’état Arrêté peut être changé, mais il nécessitera souvent une intervention conséquente sur les aspects de la vie qui facilitent le maintien de la personne ou de l’organisation dans l’état Arrêté. Si une certaine dissonance est introduite mais pas assez pour provoquer un changement majeur dans la pensée, alors un certain degré de Changement de 1er Ordre peut être possible.
  • Fermé au changement, avec de sérieux ‘blocages’. Les ‘blocages’ peuvent être d’ordre émotionnel – certains traumatismes insoutenables peuvent être réprimés – ou physiologiques – par exemple : lésions neurales dans le cerveau ou fluctuations incontrôlées des hormones et/ou des neurotransmetteurs. La pensée fermée se caractérise souvent par une inadaptation et une incapacité à s’adapter à des conditions de vie changeantes, le refus d’accepter tout autre point de vue et des réactions exagérées à la frustration.

2. Problèmes actuels résolus
Beck & Cowan affirment que pour qu’un changement vers de nouvelles façons de penser ait lieu pour résoudre un nouveau problème, il faut que soit résolu l’ensemble des problèmes existants auxquels la personne ou l’organisation doit faire face. En d’autres termes, pour qu’un nouveau vMEME émerge et exerce son influence sur le [selfplex] (http://www.integratedsociopsychology.net/theory/selfplex/), le vMEME actuellement dominant dans la pile de vMEME doit avoir fait son travail en termes de conditions de vie qu’il était censé traiter. Ce principe de la nécessité de traiter les problèmes actuels avant de pouvoir s’attaquer à des problèmes nouveaux et plus complexes a d’abord été articulé par Abraham Maslow avec la hiérarchie des besoins originale (1943) . Cependant, Graves (1970) et Beck & Cowan soulignent l’importance du contexte. Il est clair que nous pouvons faire face à de multiples problèmes de complexité différente, à condition qu’ils se situent dans des contextes différents.

L’idée que vous devez résoudre l’ensemble de problèmes actuel dans un seul contexte avant de pouvoir vous engager pleinement dans un autre ensemble de problèmes est reflétée dans Le Cycle de la Gestalt de Fritz & Laura Perls’ – documenté par Fritz Perls, Ralph Hefferline & Paul Goodman (1951). Ce n’est que lorsque le problème actuel est résolu que vos sens sont libres de se retirer de cette question et d’en aborder d’autres. En termes Maslowiens….si vous êtes affamé au point où vous êtes en détresse, la qualité des amitiés qui s’offrent à vous n’aura plus d’importance tant que votre faim ne sera pas calmée.

Gestalt Cycle

Graphique adopté à partir d’un format de Christopher Cooke

3. Dissonance
Il doit y avoir un mécontentement à l’égard du mode d’existence actuel. Cette insatisfaction pourrait être du type négatif – c’est-à-dire que vous êtes menacé et que vous souffrirez si vous ne changez pas – déclenchant le méta-programme Parti de . Ou l’insatisfaction peut être d’un type plus positif – c’est-à-dire que vous êtes mis au courant de quelque chose qui vous attire suffisamment pour que vous puissiez changer pour l’obtenir, ce qui déclenche un méta-programme Aller vers.

Pour aborder la question de la dissonance dès le départ, travaillons avec les concepts de Richard Atkinson & Richard Shifrin (1968) Modèle de la Mémoire Multi-magasin.

Grâce à nos 5 sens, l’information atteint la mémoire sensorielle à un rythme phénoménal. Ces données sont perdues presque immédiatement, à moins que nous n’y prêtions attention – ce qui entraîne leur entrée à court terme ou en mémoire de travail(conscience). (Le modèle Multi-magasin est discuté plus en détail dans le Modèle de communication PNL+.).

En ce qui concerne le Cycle de Gestalt, Perls affirme que nous sommes programmés pour remarquer la différence plus que la similitude. D’un point de vue évolutionnaire, il serait adaptatif de prêter davantage attention à quelque chose de différent qu’à quelque chose de familier – au cas où ce  » différent  » serait une menace ou une opportunité souhaitable. Ainsi, les données stockées dans la mémoire sensorielle sont davantage prises en compte et entrent dans la conscience si elle est différente. Ainsi, Sensation devient Conscience.

copyright graphique © 2016 Target Health Inc

Droit d’auteur graphique © 2016 Target Health Inc.

L’entrée dans la conscience nous affecte physiologiquement et cognitivement. La prise de conscience crée une Mobilisation de l’énergie, conduisant à l’excitation. Biologiquement, comme la station-relais sensorielle du thalamus possède une « ligne directe ( E:hot wire)  » neurologique vers l’amygdale, la perception d’une menace ou de quelque chose de souhaitable produira un certain degré de réaction de stress, entraînant l’excitation de la branche sympathique du système nerveux autonome. Ainsi, nous ressentons de la « peur » ou de l’ « excitation », peut-être accompagnée d’un rythme cardiaque plus rapide, d’une respiration plus agitée, d’une plus grande tension musculaire et de sentiments de « nervosité », etc. Comme le système limbique a une réaction beaucoup plus rapide que les circuits évaluatifs du cortex frontal, si la réaction de l’amygdale aux données entrant dans la conscience est extrême, alors il peut bien y avoir une réaction physiologique – par exemple : courir ou combattre – bien avant que l’évaluation cognitive soit terminée.

Richard Lazarus (1976) n’est qu’un des psychologues qui s’est penché sur les aspects cognitifs de la réaction au stress d’un point de vue transactionnel, avec 2 facteurs:

  1. Quelle est l’ampleur de la menace ou de l’opportunité ?
  2. Suis-je capable de faire face à la menace ou de saisir l’opportunité ?

L’ampleur de la réaction de stress, selon Lazarus, dépendra de l’équilibre entre ces deux facteurs.

Pour en revenir au Cycle de Gestalt, les mesures évaluatives de Lazarus nous amènent aux 2 principaux points de stress du cycle:-

  1. Est-ce que je sais quoi faire ? (Puis-je prendre Action ?)
  2. Sachant quoi faire, suis-je capable de le faire ? (Ai je le le temps de le faire ?)

Le fait de coller à l’un ou l’autre point entraînera plus de dissonance et, par conséquent, plus de stress.

Et s’il n’y a pas de dissonance… ?

Dans son modèle Niveaux logiques d’apprentissage, Gregory Bateson (1972) indique qu’au niveau 0, il n’y a pas d’apprentissage. La réponse existante est suffisante dans le contexte. En d’autres termes, il n’y a pas de dissonance pour provoquer le changement. On n’apprend donc rien. Il n’y a pas de dissonance inclue dans la tâche qui produit le stress induit par l’apprentissage.

Par exemple, vous pourriez conduire de la même façon pour vous rendre au travail à la même heure chaque jour ou prendre une commande répétée d’un client établi. A moins que quelque chose ne se passe mal, vous pouvez faire ce genre de chose sur ‘pilote automatique’.

L’une des raisons pour lesquelles les gens ont tendance à faire des erreurs dans les tâches routinières est que, parce qu’il s’agit d’une simple répétition, le niveau d’alerte physiologique est trop bas.

Le rôle de la dissonance est vital pour le changement. Beck et Cowan appellent cette dissonance l’état Bêta dans le modèle de changement La Spirale Dynamique, ayant quitté la « zone de confort » de l’état alpha.

changement SD

4. Insight
Si une intution (EN:insight) des causes du problème et de ce qu’il faut faire est ou devient disponible, alors le changement est possible. Pour changer, il faut apprendre.

Si le changement est possible à l’intérieur du paradigme existant – Bateson appelle cela le niveau d’apprentissage 1 – et cela mène, selon Beck & Cowan, au changement de 1er ordre. Beck identifie 3 types de base de changement de 1er ordre : –

  • Optimisation – resserrer les boulons – par exemple : si l’échantillonnage à l’entrée des marchandises laisse passer un nombre inacceptable de fournitures défectueuses, augmenter le taux d’échantillonnage.
  • Reforme – trouvez une autre façon de faire ce que vous faites, pour voir si c’est plus efficace.
  • Amélioration – améliorez vos moyens de faire les choses avec de meilleures ressources.

Dans de nombreux cas, le Changement de 1er Ordre sera suffisant pour résoudre la dissonance, vous faisant passer de Bêta au Nouvel Alpha.

L’échec du changement de 1er ordre signifie qu’il faut un changement de paradigme. Généralement, cela implique de monter ou de descendre la spirale en fonction du vMEME qui domine dans la pile vMEME. Le plus souvent, le premier essai est vers le bas. Par exemple, lorsque la police ne parvient pas à imposer l’ordre – et donc à ne pas répondre aux besoins du BLEU – le ROUGE deviendra plus fort pour compenser et prendre la loi en main. (Voir :Quand le BLEU échoue, appelez Clint !))

Lorsque descendre ne fonctionne pas parce que la situation est trop complexe pour lui, alors monter la spirale est la voie à suivre. Beck & Cowan appellent cela ‘Un changement vers le haut’ (EN:’Upshift’).

Le changement de 2 eme ordre peut impliquer un « étirement vers le bas » ou un « étirement vers le haut » pour utiliser le langage et les comportements du vMEME qui ne domine généralement pas le selfplex dans ce contexte. Un étirement suffisant vers le haut ou vers le bas pour utiliser le langage et le comportement d’un autre vMEME peut conduire à s’installer dans la façon de penser et de se comporter de ce vMEME pour qu’il devienne dominant dans la pile vMEME.

C’est l’apprentissage de niveau 2 de Bateson – contester le modèle mental – qui produit l’Evolution de 2nd Ordre.

Si quelqu’un subit du stress à la suite d’une dissonance mais qu’il ne voit pas comment réagir de façon satisfaisante dans la situation – le premier des points d’achoppement de Perls – alors ce stress va devenir aigu. Pour Beck & Cowan, c’est le piège Gamma.

C’est un état horrible dans lequel on se trouve et qui peut mener à la dépression clinique, aux psychoses et à la dépression mentale complète – avec même le risque de suicide. Au niveau de l’organisation, cela peut conduire à des dysfonctionnements et à des échecs, voir même finir en liquidation.

Personne ne comprend encore très bien comment cela se produit, mais parfois le pur stress du Piège Gamma fait que les gens changent radicalement et accèdent à des vMEMES qui n’étaient pas disponibles auparavant dans leur pile. C’est presque comme si les circuits neuronaux dormants s’allumaient soudainement ! (Un exemple de modification épigénétique ? Tout d’un coup, vous pouvez voir comment le faire – l’intuition est là et vous pouvez vous ‘évader’ dans un ‘Sursaut Delta’ (Beck & Cowan) pour aller au Nouvel Alpha. Bateson appelle cela un apprentissage de Niveau 3 et reconnaît que le changement de pensée peut apparaitre indicible, voire mystique. Beck & Cowan appellent ce résultat Révolution du 2ème Ordre. Dans certains cas, le changement peut être si violent qu’une personne peut accéder à deux ou plusieurs nouveaux vMEMES à la fois – par exemple, un « saut quantique ». (Il y a un certain désaccord entre Beck (2000a) et Cowan (2000), la position de Cowan étant que les multiples vMEMES ne sont pas réellement accessibles simultanément, mais en succession très rapide).

Bateson-SD

Niveaux d’apprentissage Bateson mappés à la dynamique spirale

5. Insertion d’énergie
En parlant du besoin d’énergie pour alimenter les gens, les systèmes et les ressources pour le changement, Beck (2009) reflète ce que Fritz & Laura Perls (1951) ont identifié dans le Cycle de la Gestalt, En cela que cette attention à la différence mobilise de l’Energie pour créer de l’ Excitation nécessaire pour donner aux gens – soit comme individus ou comme organisation – l’énergie nécessaire pour faire bouger les choses.

Cependant, d’énormes quantités d’énergie sont nécessaires pour s’évader par une Révolution du 2ème Ordre.

6. Cartographier le changement : de quoi à quoi ?
Dans son discours à la Convention nationale du Parti démocrate en juillet 1992, Barbara Jordan a soulevé la grande question : « Changer: de ou vers ou? ». Don Beck s’est saisi de cette phrase et l’a utilisé depuis pour interroger ceux qui sont peut-être trop enthousiastes pour le changement, sans être sûrs de l’état actuel ou de l’état souhaité. En un sens, le sixième facteur est un corollaire du deuxième. Mais c’est particulièrement important pour ceux qui soutiennent et facilitent le changement, que ce soit au niveau individuel ou organisationnel.

Le schéma Present State-Desired State Planning, une forme d’analyse des écarts présentée ci-dessous, a été popularisé par Robert Dilts (1983). Il peut s’avérer un outil précieux pour ceux qui facilitent le changement. Tout d’abord, l’état actuel (bon et problématique) est décrit. Ensuite, l’état désiré est développé. Un regard rétrospectif sur l’état souhaité permet de déterminer les jalons du cheminement à partir de l’état actuel et d’identifier les changements internes nécessaires et les ressources externes nécessaires.

7. Exploiter le point de basculement
Quels sont les moments déterminants, les points de levier qui rendent finalement le changement inévitable ? Ils seront différents pour différentes personnes dans différents contextes – mais, une fois que le point est passé, un changement d’une sorte ou d’une autre est inévitable. Le 7ème facteur concerne le 3ème. Jusqu’à quel point la dissonance s’aggrave-t-elle avant qu’elle ne puisse plus durer et que la personne ou les personnes se soumettent à l’inévitabilité du changement… ? Trop souvent, les gens reconnaissent intellectuellement le besoin de changement, mais ne peuvent pas s’y attaquer émotionnellement avant que la dissonance n’atteigne le point de basculement.

(Monétude de cas, ‘Susan’, raconte l’histoire d’une dame qui est venue me voir pour une thérapie mais qui a mis plusieurs mois à accumuler assez de dissonance pour atteindre un point de basculement vers le changement.)

8. Suppression des obstacles au changement Bien sûr, sachant ce qu’il faut faire et en étant capable de le faire, nous amènera au second des points de repère de Perls sur le _Cycle de la Gestalt _. Si vous savez quoi faire mais que vous n’y arrivez pas…quel stress cela peut-il créer ? Peut-être même un retour au Piège Gamma !

Il se peut donc que pour effectuer le changement, vous ayez besoin d’acquérir des ressources ou de nouvelles compétences et/ou connaissances – ou que vous ayez besoin de l’aide d’autres personnes. Sinon, se débarrasser des barrières peut signifier les éliminer physiquement – comme un fumeur qui a décidé d’arrêter de fumer et de jeter les cigarettes qu’il lui reste. Il se peut donc que vous ayez besoin de mieux comprendre comment obtenir ces choses pour faciliter le changement à faire – et/ou vous devez décider quelles choses – parfois quelles personnes ! – doivent être retirés de votre vie.

9. Consolidation

Un dicton beaucoup répété est : « Les vieilles habitudes ont la vie dure ! » – et c’est trop souvent le cas…… Bien que de nouvelles idées puissent exister, avec la capacité mentale et la détermination de les mettre en pratique, d’anciennes associations se cachent encore sous la surface dans de nombreux cas. Ces vieux schémas doivent être contestés avec fermeté et détruits ou modifiés. Il peut être ardu de rééduquer votre cerveau à penser différemment.

En partie du moins, c’est que les nouveaux circuits neuronaux manquent de myélinisation – une gaine graisseuse autour des**** axones** (queues) des neurones) alors que les circuits plus anciens et plus utilisés peuvent être fortement myélinisés. Comme l’ont conclu des commentateurs comme Daniel Hartline (2008), la myéline accélère le potentiel de réaction (charge) du neurone, ce qui permet un déplacement beaucoup plus rapide de cette charge. Dans les circuits très fréquentés, les gaines de myéline peuvent présenter des nœuds de ranvier coupés en leur sein. Ceux-ci permettent à la charge de sauter d’un nœud à l’autre (conduction salutaire), rendant la course presque instantanée.

copyright graphique © 2009 Pearson Education Inc

Droits d’auteur du graphisme © 2009 Pearson Education Inc.

Si nous reprenons l’exemple de quelqu’un qui a arrêté de fumer la cigarette. La nouvelle identité  » non-fumeur «  (circuits à peine myélinisés) sera beaucoup plus lente que l’ancienne et indésirable identité  » fumeur  » (fortement myélinisée avec des nœuds). Ainsi, le non-fumeur pourrait entrer dans une pièce enfumée, se voir offrir une cigarette et la trouver allumée entre les lèvres avant d’avoir le temps de réfléchir : « Attend, je ne fais plus ça ! ».

Ainsi, pendant la phase de consolidation, il est essentiel que les gens soient patients avec eux-mêmes …… Parce que vous avez changé au fondamental, vous savez que vous vous voyez différemment, avec des valeurs et des croyances différentes. Les pensées et les comportements importuns du passé ne sont que des restes dont il faut se débarrasser. Pour utiliser une analogie de jardinage, comme une mauvaise herbe dont les racines ont été enlevées mais dont la tige est encore dans le sol, la tige va s’enraciner à moins qu’elle ne soit enlevée aussi.

Heureusement, les thérapies comme la PNL et CBT offrent un certain nombre de façons de remettre en question de vieilles façons de penser. Celles-ci vont de la méta-modélisation (dissection cognitive de votre pensée) à la chronologie (marcher sur votre ligne du temps, restructurer vos croyances au fur et à mesure) aux affirmations (parler régulièrement et rythmiquement avec vous-même en termes positifs).

Bien sûr, le tempérament est un facteur sous-cognitif et les dispositions tempéramentales dans le changement exigent des techniques légèrement différentes, comportementales . Récompensez-vous bien pour les pensées et les comportements que vous voulez avoir. (Ne vous punissez pas pour des dérapages dans vos pensées et/ou votre comportement – vous allez miner votre efficacité personnelle. En outre, des psychologues pionniers, de Edward Thorndike (1932) à B F Skinner (1938) à Graves lui-même (1978/2005), étaient tous d’avis que la punition est généralement inefficace comme stimulus à un changement positif).

Dans la phase de consolidation, il est également important de prendre en compte les réactions des autres personnes face aux changements qui se produisent en vous. Si ces changements sont perçus par d’autres comme désavantageux, vous pourriez bien trouver de nouveaux obstacles au changement qui s’érigent et qui ont un effet négatif sur vous ([Déterminisme réciproque] (http://www.integratedsociopsychology.net/theory/reciprocal-determinism/)). (Je me souviens avoir été si énergisé par mes premières expositions majeures à la Spirale Dynamique que mon enthousiasme pour générer de nouvelles affaires était tout simplement écrasant pour un de mes collègues qui a commencé à supprimer mes emails sans même les ouvrir !

Une fois le changement enraciné, la nouvelle façon de penser et le nouveau comportement deviendront une seconde nature pour vous et seront très probablement acceptés par les autres.

10. Anticipation de nouveaux problèmes
Comme l’affirment Perls et Beck et Cowan (1996), une fois la crise terminée, votre système est prêt pour le prochain défi. C’est tout naturel, après le traumatisme du changement, de vouloir profiter de la zone de confort du New Alpha. Cependant, il est important d’éviter de se reposer sur ses lauriers ; de nouveaux problèmes se profilent toujours à l’horizon. Trop souvent, le nouvel Alpha lui-même fait partie du problème suivant – comme le dit l’ancien axiome, les solutions d’aujourd’hui sont les problèmes de demain !


Voir Aussi

Effectuation, Causes, Effets et constraintes selon Aristote


Lors de #JFE19 nous avons discuté d’Effectuation, et beaucoup des causes versus effets. Par hasard, le lendemain, je tombe sur les 4 types de causes, selon Aristote. très inspirant !

En effet , j’y vois :

  • la « cause finale » d’Aristote étant l' »effet » en effectuation ,
  • l’antécédent d’Aristote étant « la cause » en effectuation,
  • et « les contraintes », connectées à la discussion que nous avons eu sur la vision versus les objectifs et la quasi-décomposabilité et 1.

Voici le texte (selon 2) :

Selon Aristote (in Posterior Analytics), il y a quatre types de causes fondamentales :

  1. Antécédents
  2. Causes finales.
  3. Causes contraignantes
  4. Causes formelles,

Causes antérieures

Se rapportent à des événements, actions ou décisions passés qui influencent l’état actuel d’une chose ou d’un événement à travers une chaîne linéaire d' »action et réaction ». C’est probablement la forme la plus courante d’explication causale que nous utilisons pour décrire les choses.

Causes finales

Se rapportent aux objectifs, buts ou visions futurs qui guident ou influencent l’état actuel du système en donnant un sens, une pertinence ou un but aux actions actuelles. Les causes finales impliquent les motifs ou « fins » pour lesquels quelque chose existe. En ce sens, les causes finales ont souvent trait au rôle ou à l’identité d’une chose par rapport au système plus large dont elle fait partie.

Causes contraignantes

Implique des relations continues, des présupositions et des conditions aux limites (ou l’absence de limites) à l’intérieur d’un système qui maintient son état (peu importe la chaîne d’événements qui l’a amené là). Les causes contraignantes ont tendance à être de nature plus « systémique » et peuvent être définies en termes de contraintes potentielles qui n’étaient pas présentes, aussi bien que celles qui l’étaient.

Causes formelles

Essentiellement liés aux définitions et aux perceptions fondamentales de quelque chose. La « cause formelle » d’un phénomène est celle qui donne la définition de son caractère essentiel. Les causes formelles en disent plus sur le perceveur que le phénomène perçu. Ce type de cause est lié à ce qu’Aristote appelait « l’intuition ».

L’auteur précise encore que :

De toute évidence, l’une ou l’autre de ces causes, prise isolément, est susceptible de conduire à une image incomplète. Dans la science d’aujourd’hui, nous recherchons surtout les causes mécaniques, ou ce qu’Aristote appelait les causes « antécédentes ». Lorsque nous étudions scientifiquement un phénomène, nous avons tendance à rechercher la chaîne de cause à effet linéaire qui l’a provoqué. Ces interprétations sont certes importantes et utiles, mais elles ne nous racontent pas nécessairement toute l’histoire de ces phénomènes.

Identifier les causes contraignantes impliquerait d’examiner ce qui maintient en place la structure actuelle d’un phénomène particulier, peu importe ce qui l’y a amené.

Rechercher les causes finales, c’est explorer les buts ou les fins possibles de ces phénomènes par rapport au reste de la nature.

Je trouvais intéressants de voir les 3 composants centraux de l’Effectuation distingués dans ce texte. La quatrième me faisant penser aux paradoxes, qui apparaissent aux limites d’un paradigme, et surtout , uniquement dans le « modèle mental » de celui qui regarde .



  1. Simon, Herbert A. « Sur La Complexité Des Systèmes Complexes. » Revue Internationale de Systémique 4, no. 2 (1990) : 125-45. http://dea128fc.free.fr/Doc%20en%20stock/simon6_complexite%20de%20la%20complexite.pdf
  2. jvaldivia. « Résumé des stratégies littéraires du génie, Aristote. » Steemit, 19 février 2018. https://steemit.com/book/@jvaldivia/summary-of-the-book-strategy-of-genius-aristotle

Le Problèmes des Paradoxes

La plupart des managers sont confrontés à des problèmes quotidiens, et ne peuvent résoudre 95% d’entre eux, vraiment, une fois pour toutes. Ces problèmes se reproduisent, changent de forme ou se propagent dans toute l’organisation.

Il y a diverses explications ou excuses, comme le manque de temps, les problèmes plus urgents, trop complexes, trop détaillés.

Jusqu’à ce qu’un jour,

  • Ils deviennent déprimés, ou en « burn out », ou
  • Ils sont remplacés, mais la plupart du temps, si des choses changent, rien ne change, vraiment.

En fait, ce qu’ils ne savent pas, c’est que 95% des problèmes dans la vie ne sont pas des problèmes… mais des paradoxes.

Et les paradoxes ne peuvent être résolus… mais seulement dissous.

On ne s’y attaque pas en s’approchant et en analysant, mais en prenant du recul et en lâchant prise. Voir la situation dans son ensemble et faire le lien entre les choses.
Et si vous ne pouvez pas faire la différence entre un problème et un paradoxe, vous pourriez bien finir comme eux…

1. Qu’est-ce qu’un paradoxe ?

Un paradoxe n’est pas un problème. Un problème est une situation dans laquelle une tâche doit être exécutée, et pour laquelle il n’existe aucune solution connue ou méthode systématique de résolution. Ou une situation avec un obstacle empêche le progrès, ou l’accomplissement de ce que l’on voulait faire. Une fois la solution trouvée ou l’obstacle surmonté, le problème est considéré comme résolu. Disparu.

Un paradoxe n’est pas un dilemme. Un dilemme est un problème offrant deux possibilités, dont aucune n’est clairement acceptable ou préférable. La maison est en feu, et vous ne pouvez sauver qu’un seul des deux, votre fille ou votre compagnon… C’est un choix difficile, mais c’est faisable.

Un Paradoxe est comme l’âne de Buridan . Où un âne est placé à mi-chemin entre un tas de foin et un seau d’eau et meurt de faim et de soif puisqu’il ne peut prendre aucune décision rationnelle en faveur de l’eau, ou du foin. Lorsqu’il va vers le foin, il s’éloigne de l’eau et fait alors demi tour, et inversement, lorsqu’il se rapproche de l’eau, il s’éloigne du foin et fait alors demi tour…

Ou encore : une mère offre deux cravates à un enfant, une rouge et une bleue. Il porte la bleue, et elle dit : « Tu n’aimes pas la rouge ? ». Le lendemain, il porte la rouge et elle dit : « Tu n’aimes pas la bleue1 ? »

2. Pourquoi est-ce un problème ?

Un paradoxe ne peut être résolu . Vous ne pouvez pas trouver de « solution » (définitive) à un paradoxe.
Un paradoxe peut être confondu avec un problème, à moins que vous ne sachiez comment les reconnaître, les distinguer. Et si vous ne le reconnaissez pas, vous finirez peut-être par essayer de le résoudre, sans fin….
Intuitivement, nous cherchons à éviter naturellement le paradoxe 2 , et cela nous motive à reprendre nos activités comme d’habitude, comme si de rien n’était.

Est-ce fréquent dans les Organisations ? Oui, et voici quelques exemples.
Dans les organisations modernes, vous constatez des tendances managériales, décrites comme l' »évolution » d’une façon de penser ou d’agir vers une autre :

  • de la négligence du client à la concentration sur le client (« client focus »);
  • de l’individu à l’équipe ;
  • de la concurrence à la collaboration ;
  • de la centralisation à la décentralisation ;
  • des structures rigides aux arrangements flexibles ;
  • de la gestion autocratique à la gestion participative[^3] .

Sur le plan organisationnel, les situations paradoxales se multiplient lorsque, par exemple, nous essayons :

  • de constituer des équipes à partir d’experts (individualistes) ;
  • lorsque nous essayons d’explorer et d’innover tout en exploitant les ressources pour optimiser ;
  • lorsque nous pensons globalement tout en agissant localement ;
  • lorsque nous encourageons la créativité tout en augmentant notre efficacité
  • ou lorsque nous essayons de garder le contrôle alors que le lâcher prise semblent mieux marcher[^4].

3. Comment s’en sortir ?

Si le paradoxe ne peut être résolu, pouvons-nous l’éviter ? Malheureusement, il ne peut être évité, car il va de pair avec la complexité, et les propositions antagonistes.

Comment se construit-il ? Bateson suggère de le voir comme deux couches d’injonctions :

  1. D’une part, deux propositions (perçues comme) antagonistes (ou comme des polarités opposées).
    Et en louper une, cela signifie un échec.
  2. Et d’autre part l’obligation de choisir.

C’est évidemment un système qui ne peut être résolu.
Dans l’exemple précédent, la proposition est de porter une cravate, une seule, et de se plaindre que l’autre est  » pas aimée « .

Cela peut être réglé en supprimant l’obligation de choisir (« recadrage »). Ne porter aucune cravate (ou les deux !) . Il est facile d’oublier cette possibilité ! Dire « non » ( à l’injonction de choisir) peut générer de l’inconfort, qu’il faut alors apprendre à gérer.

Il y aura peut-être une troisième couche : l’interdiction d’en parler et de dire que c’est un paradoxe ( donc insoluble en l’état). Ce pourrait être le cas si cela mettait en cause une « autorité » par exemple ( la mère, le droit, les règles, les habitudes ).

Le paradoxe est dans les yeux du spectateur . La notion de bien ou de mal, de succès ou d’échec sont les valeurs et les croyances de ceux qui regardent la situation.

True or true ?
True or true ?

Le paradoxe est en fait un appel à s’interroger sur une hypothèse, une croyance sur laquelle le paradoxe repose3.
La prise de recul va amener à voir le cadre, à changer de paradigme, de manière de voir les choses.

La bonne nouvelle est que nous nous somme déjà sortis d’un paradoxe, et nous savons gérer les polarités . Préférez-vous expirer ou inspirer ?

Préférez-vous expirer ou inspirer ?

4. Qu’y gagnerions-nous ?

Toute transformation, quelle qu’elle soit, créera des paradoxes. Qu’il s’agisse d’une transformation numérique, d’une transformation agile, d’une transformation cloud ou d’une transformation du modèle d’affaires. Une transformation signifie que plusieurs systèmes, ensembles de règles et cultures cohabiteront dans une organisation4 . Cela créera des paradoxes et se manifestera sous forme de tensions.

Il y a une limite de complexité que l’organisation peut absorber si vous ne distinguez pas les paradoxes. La taille, les taux de croissance, l’adaptabilité, la stabilité et l’innovation sont limités par l’approche « problèmes seulement ». Cette situation est particulièrement aiguë dans le domaine de la haute technologie, où les managers ont une solide formation technique et une expérience de la « résolution de problèmes ». Cela peut constituer un biais limitant. Essayer de faire la promotion d’une des polarités (plutôt que de gérer la paire) crée une réaction opposée quelque part dans l’organisation, ce qui entraîne une guérilla interne, et stoppe le mouvement.

Plus vous êtes haut dans l’organisation, plus vous êtes exposé à un monde VUCA, donc à des paradoxes. Parce que non seulement vous êtes exposé aux tensions des multiples couches d’organisations internes, mais l’extérieur en apporte d’autres, créant un réseau de contraintes très dense, floues, soudaines et imprévisibles…

5. En Synthèse

Un problème peut être résolu, un paradoxe ne peut l’être.
On peut très bien confondre un paradoxe pour un problème, et il faut donc  chercher délibérément à les distinguer.
Un paradoxe demande un recadrage, une adaptation du cadre de pensée. Et cela conduit typiquement à un changement de paradigme (alors qu’un problème survient DANS le cadre).
La transformation consiste à changer de cadre (pas seulement le contenu).
Plus vous allez haut dans la pyramide, plus vous serez exposé à des paradoxes.

6. Aller plus loin

Niveaux organisationnels

Dans cet article, nous nous sommes principalement concentrés sur les paradoxes sociaux, en particulier la double contrainte.
Johnson, dans « Polarity Management. »5, présente une taxonomie plus large des paradoxes, y compris les paradoxes logiques, et considère l’organisation comme un système adaptatif complexe (CAS).
6 (livre) présente le paradoxe de l’organisation en tant que polarité, et traite de ceux qui sont énumérés dans la section 2 (individuel VS équipe, compétition VS collaboration, etc). Son article phare de 93 est toujours là7. Cela vaut la peine d’être lu pour voir les trois catégories de problèmes8 et pourquoi « l’une ou bien l’autre » ne fonctionne pas pour les paradoxes.

Niveau sociétal

Graves9 décrit dans sa spirale dynamique en un ensemble de valeurs, qui correspondent au niveau de complexité de la société . Une fois qu’un niveau challenge trop l’ensemble actuel de valeurs et de croyances, alors la cohérence s’effondre. Un nouvel ensemble émerge alors, en contre-réactions du précédent (antagoniste), pour recadrer les nouvelles croyances et valeurs.

Niveau individuel

Paul Watzlawick a été le pionnier de l’étude de la double contrainte10 ( sur la schizophrénie) en 1963 avec Bateson . Ce qui suit est encore très utile pour comprendre les niveaux inter et intra-personnels : 11 expliquer la façon dont nous faisons face aux changements, et de façon très humoristique12 dont nous créons notre propre malheur.

Théories et modèles génériques

Edgar Morin, en plus de ses nombreux travaux13 sur la complexité, explique dans sa « sociologie14 » comment des systèmes complexes sont soutenus par des tensions antagonistes.
L’Ecocyle présente un modèle à quatre polarités, très applicable aux portefeuilles de produits, à la transformation organisationnelle, etc.
Wardley15 étend les quatre zones de Cynefin, et présente les nombreuses tensions16 entre les quatre zones (Stratégie, HR).

7. Remerciements

Merci à Christophe Rochefolle et Philippe Brière pour leurs commentaires et apports 🙂

V 1.1. Edité le 18/2/19

8. Bibliographie

Braathen, Petter. « Paradox in Organizations Seen as Social Complex Systems. » Emergence: Complexity & Organization 18, no. 2 (2016): 1-14.

Johnson, Barry. « Polarity Management. » Executive Development 6, no. 2 (May 1993). doi:10.1108/EUM0000000003846.

——. Polarity Management, 2nd Edition: Identifying and Managing Unsolvable Problems. 2Rev Ed. Amherst, Mass: HRD Press Inc.,U.S., 2014.

Montuori, Alfonso. « Edgar Morin: A Partial Introduction. » World Futures 60, nos. 5-6 (2004): 349-55.

Morin, Edgar. La sociologie. Paris: Fayard, 1994.

Taesch, Luc. « Coacher une transformation. » Serendipity, November 5, 2018. <https://www.taesch.com/agile/coacher-une-transformation>.

taesch, luc. « Criterias Les 6 Critères d’un Changement de Niveau Dans La Spirale Dynamique. » Serendipity, February 25, 2018. <https://www.taesch.com/en/glossary/les-6-criteres-dun-changement-de-niveau-dans-la-spirale-synamique> .

——. « Émergence et autonomie. Partie 1. » Serendipity, March 11, 2018. <https://www.taesch.com/management30/emergence-et-autonomie-partie-1>.

Wardley, Simon. « An Introduction to Wardley ‘Value Chain’ Mapping. » CIO UK, 2015. <https://www.cio.co.uk/it-strategy/introduction-wardley-value-chain-mapping-3604565/>.

Watzlawick, Paul. « A Review of the Double Bind Theory. » Family Process 2, no. 1 (1963): 132-53.

——. The Situation Is Hopeless, but Not Serious: The Pursuit of Unhappiness. WW Norton & Company, 1993.

Watzlawick, Paul, John H Weakland, and Richard Fisch. Change: Principles of Problem Formation and Problem Resolution. WW Norton & Company, 2011.


  1. Here we illustrate with « social Paradox », namely a double Bind ». A Larger Panel of Paradox can be found in Braathen, « Paradox in Organizations Seen as Social Complex Systems. ». 
  2. because of the cognitive discomfort evoked by the pheonomemon ibid 
  3. Ibid. 
  4. Taesch, « Coacher une transformation. » 
  5. Braathen, « Paradox in Organizations Seen as Social Complex Systems. » 
  6. Johnson, Polarity Management, 2nd Edition
  7. Johnson, « Polarity Management. » 
  8. one solution ; one or more independant solutions ;2 or more interdependans answers 
  9. taesch, « Criterias Les 6 Critères d’un Changement de Niveau Dans La Spirale Dynamique. » 
  10. Watzlawick, « A Review of the Double Bind Theory. » 
  11. Watzlawick, Weakland, and Fisch, Change
  12. Watzlawick, The Situation Is Hopeless, but Not Serious
  13. summary by montuori Montuori, « Edgar Morin. » 
  14. Morin, La sociologie 
  15. Wardley, « An Introduction to Wardley ‘Value Chain’ Mapping. » 
  16. Taesch, « Émergence et autonomie. Partie 1. » 

Enseigner le travail en équipe = Connaissances tacites

Article traduit de Thomas Seager

L’improvisation collective est la plus satisfaisante.

Dans l’article d’Erden et Nonaka « Quality of Group Tacit Knowledge « , l’idée introduite est que la valeur de l’entreprise dérive de la connaissance tacite– autrement dit, la connaissance qui peut uniquement être acquise par l’expérience. Les connaissances tacites ne peuvent être codifiées, expliquées ou complètement documentées. Elle sont coûteuse à créer et difficile à partager. Par conséquent, une entreprise qui possède des connaissances tacites partagées de haute qualité sera en mesure de conserver une longueur d’avance sur ses concurrents qui ne peuvent acquérir ces connaissances.

Au fur et à mesure que les équipes développent des niveaux plus élevés de connaissances tacites de groupe, elles sont en mesure de travailler de façon plus créative, innovatrice et adaptative.

Au niveau le plus bas (Fig. 1), les équipes ont un niveau de communication, de conscience de soi et de connaissance collective si bas qu’elles ne peuvent même pas suivre les instructions. Nous avons probablement tous des exemples dans notre propre expérience où les instructions étaient claires et les gens motivés, mais personne ne savait qui était censé faire quoi… alors rien n’a été fait. La vieille excuse dans de telles situations est qu’ils ne savaient pas que c’était leur travail. Et ils ont raison, parce que personne dans une telle organisation ne connaît quelqu’un assez bien pour être en mesure d’attribuer des affectations. Ces organisations sont incapables de travailler en équipe.

Le niveau suivant est celui où les membres de l’équipe se sont suffisamment entraînés pour comprendre leurs rôles et responsabilités. À ce niveau, ils sont en mesure de coordonner leurs activités pour accomplir les tâches sans dédoublement d’efforts ni travail à contre-courant.

A un niveau supérieur, les membres de l’équipe comprennent l’ intention des instructions. Ils n’ont pas besoin d’instructions précises et explicites, ni d’instructions étape par étape, car ils comprennent tous les valeurs, la culture et la vision de l’organisation. Ils ont la capacité de jugement collectif et ils sont capables d’apporter des modifications aux instructions pour réaliser l’intention. (La plupart des classes universitaires n’enseignent pas ce niveau de travail d’équipe, et c’est l’une des principales plaintes des employeurs de diplômés en génie qui se plaignent que leurs nouveaux employés à la sortie de l’université ne possèdent pas ces compétences).

Le plus haut niveau de travail d’équipe est l’improvisation collective. A ce niveau, les connaissances tacites partagées des membres de leur groupe sont de la plus haute qualité, ce qui leur permet de tout simplement de deviner au fur et à mesure . Il semble aux gens de l’extérieur que l’équipe est capable de lire les esprits et ce pourrait être le cas, parce qu’ils sont si familiers les uns avec les autres qu’ils savent juste ce que leurs coéquipiers vont faire – même en l’absence de communication à ce sujet. Travailler au sein d’une équipe capable d’improviser ensemble est l’une des expériences les plus satisfaisantes que j’aie jamais vécues, car ce genre de travail d’équipe crée un fort sentiment de confiance, de connexion et d’appartenance.

La difficulté du travail d’équipe, c’est que les expériences partagées (comme une retraite d’entreprise) sont coûteuses à créer. L’une des meilleures façons de créer ces expériences partagées est de  » jouer  » ensemble, c’est pourquoi les activités typiques de retraite de l’entreprise semblent frivoles et difficiles à justifier – parce que personne ne fait le moindre travail !

Il existe un certain nombre d’évaluations de la personnalité qui sont destinées à nous aider à accélérer la connaissance de nos coéquipiers, afin que nous puissions apprendre à nous connaître les uns les autres plus rapidement. DISC, Myers-Briggs, Strength Finders, et mon préféré The Kolbe A sont tous des instruments qui rendent la connaissance tacite de vos coéquipiers plus explicite. Ceux-ci peuvent nous aider à constituer des équipes productives, mais seulement après avoir pris le temps d’apprendre à connaître les personnalités, à bâtir la confiance et à comprendre les exigences d’un travail d’équipe efficace.

C’est pourquoi je réprimande souvent mes étudiants en ingénierie avec :

Votre groupe n’arrivera jamais rien avant que vous ne commenciez à perdre du temps ensemble.

Freins et obstacles au deployment de la Sociocratie – Holacracy

Lors d’une formation sociocratie , un participant avais mentionné l’anecdote de la BNB1 ou le second lien2 avait été déployé très tôt dans le cycle. Bien avant que l’écosystème ne se soit restatibilisé, et que la parole ne soit libérée, et apaisée. Et donc, les forts en gueule, (Râleurs, Opposants et Syndicalistes) avaient été élus en second liens. De facto les second liens se sont retrouvé des empêcheurs de fonctionner, ce qui à transformé les cercles en pugilats, qui à bloqué l’émergence du dispositif, et arrêté la progression du système.

Cette erreur, évidente à posteriori3, m’avait donner l’idée de modéliser les obstacles4 au déploiement à la sociocratie / holacracy. Cela avais résulté en une première étude sous forme de systémique 1.0, que j’avais remodélisé plus tard avec Kumu5, qui venait de sortir, et plus sexy que insight Maker6 :7.

Ceci avait été développé plus tard, avec des directeurs d’une institution en recherche d’ouverture, et en co-création avec des coachs, lors d’un meetup8, sur plusieurs mois et, qui avait résulté un gros poster ; stratifiant les obstacles et les antagonismes en présence..9

Il y a peu de documentations écrite autour de cela. Mais il existe une Conf.10 à la fois assez longue (2h12), et assez superficielle vu l’ampleur des problèmes et domaines abordés, mais c’est mieux que rien, et ça à le mérite d’exister.

Derrière cela, ce qui est apprenant, ( et généralisable, AMA11,), ce sont les tensions liées au passage d’un système hiérarchique à un système plus décentralisé et engagé-engageant. Et l’établissement d’un cadre de sécurité pour faciliter le glissement d’un système vers un autre, plus ouvert et incluant.

( but de ce post : écrit vite fait pour répondre à un post facebook, qui ne supporte pas bien les images et les note de bas de pages )

References

Liberer Son Top down – Structurer Son Bottom up – Le Changement Agile, Durable, 2015. https://www.youtube.com/watch?v=n2-JTT8oZGw&feature=youtu.be.

Taesch, Luc. “Be-up V3.” Kumu, September 2, 2015. https://kumu.io/luctaesch/be-up-v3.

———. “Bottomupmodel,” 2016. https://bottomupmodel.wordpress.com/.

Wikipedia. “Hindsight Bias.” Wikipedia, October 13, 2018. https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Hindsight_bias&oldid=863861615.

Wikipédia. “rétrospectif, biais.” Wikipédia, June 8, 2018. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Biais_r%C3%A9trospectif&oldid=149334545.


  1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_nationale_de_Belgique 
  2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sociocratie#Le_double_lien 
  3. Wikipédia, “rétrospectif, biais.”, ou mieux Wikipedia, “Hindsight Bias.” 
  4. (Via Negativa, Taleb) 
  5. https://kumu.io/ 
  6. https://insightmaker.com/ 
  7. Taesch, “Be-up V3.” 
  8. https://bottomupmodel.wordpress.com/2015/10/07/lien-vers-le-modele-v-3-7-4-et-la-presentation-agilebee/ 
  9. Taesch, “Bottomupmodel.” 
  10. Liberer Son Top down – Structurer Son Bottom up – Le Changement Agile, Durable
  11. A Mon Avis 

Visualiser une Discussion

Supposons que j’aimerais organiser une discussion. Je pourrais le représenter graphiquement comme ceci :

simple argument

ou similaire, qui, avec des blocs et des détails

same as zoom view>

Pour les cartes plus grandes, je peux vouloir plus de finesse et de détails, et poursuivre sur la réalisation (je prends une décision et l’exécute avec des tâches) :

<img src= »https://www.taesch.com/wp-content/uploads/2018/11/Large-Maps-150×150.png » alt= » » » width= »150″ height= »150″ class= »alignright size-thumbnail wp-image-2546″ />r
connecting arguments : meaning

pour cela, j’ai différents types de flèches :
full set of building blocks>

pour les très grands systèmes, j’ai peut-être des cartes de cartes :

Le Cross-link vous permet d’établir des liens directs et significatifs (relations croisées) entre des idées n’importe où sur la même carte ou sur des cartes différentes.

Les relations croisées sont utilisées pour signaler différents types de relations par rapport à celles exprimées dans la structure hiérarchique de la carte. L’ensemble actuel des relations croisées disponibles comprend :

cross relation

c’est DebateGraph

Usage .

Usage

      Organisation : réflexion complexe au sein d’une organisation, des communautés, organisation de longs débats thématiques (asynchrones et multisites), et support visuel pour éviter toute confusion

      .

    • Individu(s) : Explorer les sujets ensemble (asynchrone)

    • .

    • Individuel : Oulining papers, essais
    • .

</ul

Etapes suivantes :<

Etapes suivantes

      Explorer l’outil (Expérience),

          Cartes privées (ok),

          Cartes privées (ok),

          .

        • Explorer les options de collaboration (opinions)
        • .

      /li>.

    • Export Options( visuel, textes)
    • Export Options( visuel, textes)

      .

    • versionning
    • versionning

      .

</ul


Relatif:<

>Relatif

[[20181118093722]]] animer une communauté

Tags:<

Tags

#cognitif, #spiral, #argument, #complexité

> </code


Référence principale:

> Référence principale

L’outil : DebateGraph.orga

Source trouvée : Outils de débat

Autres références

>Références

Argument map – Wikipedia

Traduit avec www.DeepL.com/Translator

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