niveaux spirales, blessures et châtiments

voici une tentative de correspondance entre niveaux spirales , « blessures », et « châtiment ». plus loin, les mêmes avec la correspondance des sentiments et besoins en cnv ( à partir de cela) .

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spirale blessure châtiment
beige physique ( naissance), rejet (bouffer l’autre)
violet rejet exclusion
violet abandon banissement
rouge trahison (honneur) venger
rouge humiliation humilier
rouge impuissance tuer, mutiler
bleu injustice (jugement ) loi talion ( bleu rouge),emprisonnement , (bleu), rédemption ( payer sa dette) ( bleu orange)
orange double contrainte
orange trahison ( parole, contrat)
vert
jaune
turquoise
corail

spirale blessure chatiment sentiment, évaluation besoins ( attente)
beige physique ( naissance), rejet (bouffer l autre) intégrité
violet rejet exclusion triste, seul, impuissant relationel , connexion, estime de soi
violet abandon banissement triste , apeuré connexion, sécurité , soutien , attention , confiance en soi
rouge trahison (jugement ) (honneur) venger colère, apeuré , méfiant, sur la défensive appartenance, connexion plus soutien , cohérence, (coopération) – confiance
rouge humiliation (jugement ) humilier colère, triste, frustré, gêné autonomie, libre arbitre , (spontanéité ), pouvoir sur soi, reconnaissance
rouge impuissance tuer, mutilier désemparé, triste, impuissant créativité, autonomie, lâcher-prise, accueil
bleu injustice (jugement ) loi talion ( bleu rouge),empriosonnment , (bleu), redemption ( bleu orange) colère, apeuré , indigné, tendu rejoint ( connexion et soutenu) , comprendre, sens, coherence ( intégrité, congruence) , ordre , lâcher-prise, souplesse
orange double contrainte confus clarté, discernement
orange trahison ( parole, contrat)
vert
jaune
turquoise
corail

C’est une première émergence, à prendre comme un essai.

( Merci à Jacques Ferber et Richard Verboomen pour notre co-réflexion. Ceci a émergé lors de la présentation de Regis Legendre, lors de la premiere « rencontre spirale UED » ) )

Contribution et commentaires bienvenus.

La spirale dynamique: c est quoi ?

La spirale dynamique est une échelle de valeurs et de croyances qui décrit comment l’homme adapte sa cognition à la complexité de son environnement, et ça, de la savane initiale jusqu’à la complexité d’un monde moderne interdépendant.


Ce modèle à été développé par Graves à partir d’une mesure (d’un millier de ses étudiants ) , popularisé par Don Beck, puis étendu et repris par le philosophe Ken Wilber.

C’est applicable au niveau individuel pour expliquer la psycho genèse ,le développement de l’individu, et au niveau des grands groupes sociaux, la socio genèse, l’évolution des sociétés.
C’est intéressant, car on voit que chaque niveau se construit en antagonisme des excès du précédent.

Au-delà du modèle descriptif, Graves à su modeler finement les conditions pour changer de niveau, et également les états de transition avec l’instabilité, le stress qui en résulte.

Ce modèle peut être utilisé comme modèle explicatif des sociétés, des groupes
pour comprendre les croyances limitantes d’un groupe donné, et ce qu il est capable d’évoluer un moment donné, je l’utilise ainsi pour faire évoluer des équipes dans l’industrie et le service.

C’est aussi un vocabulaire commun qui peut se développer entre les acteurs d’ un groupe du changement. Dans une précédente transfo, tous les managers parlaient cette langue quand je suis parti, et permettais ainsi de comprendre qu’on pouvait faire ou pas sur tel ou tel environnement ou le groupe/silo de personne.

Ça permet aussi d’expliquer les tensions systémiques et de prévoir les évolutions et régressions du système.

Voici des applications, par exemple:

  • celle que j’ai faite sur moi-même, pour gérer mon évolution
  • des équipes collaboratives ou nous avons désigné des rôles sur mesures pour les personnes, et de la, on les à fait évoluer .

Voir Aussi

l’histoire de la spirale

les critères de changement de niveau

l’instabilité au changement de niveau

l’agile expliqué avec la spirale

spirale et conscience (avancé)

Spirale, conscience et pensées

La spirale dynamique parle de niveaux d’évolution de la conscience humaine. Dans ce post, nous clarifions conscience, mental et pensées, et nous appliquons ces distinctions sur les haut niveaux de la spirale.


La Conscience et ses objets

La conscience expérimente trois catégories « d’objets » :
– les perceptions (les 5 sens, externes),
– les sensations/ sentiments (internes),
– les pensées (internes).
Ces objets vont et viennent, apparaissent et disparaissent. La conscience, elle, reste.

Dans ces activités, la conscience est consciente de quelque chose (L’objet de la conscience).

La capacité de faire, de penser ou de ressentir sont des fonctions de notre esprit (mind) 1 – des activités au sujet desquelles nous pouvons être inconscients ou avoir différents degrés de conscience. À mesure que nous devenons plus conscients nous pouvons commencer à remarquer ce dont nous sommes conscients (aware-ness). L’intuition amène à pré-sentir qu’il y a sujet observant et objet observé. Il y a distinction entre l’observateur, de ce qui est observé – que ce soit une pensée, un sentiment ou une autre personne -.

Pourrais-t-on imaginer une conscience sans objets ?

Les trois états et le quatrième

Les activités (faire, penser, ressentir) sont généralement associées à l’état de veille, du non sommeil. Néanmoins, dans le rêve elles sont perçues aussi (sans l’activité observable par un tiers).
Mais pas dans le sommeil profond. Et pourtant, après ce sommeil profond, cette interruption de la conscience « avec objets », est-ce une autre personne qui se lève ? A priori non.
Et donc la conscience sans objet, tout le monde l’expérimente, tous les jours.

Mais dans le sommeil profond, le mental n’est pas là, donc la mémoire, qui est une activité du mental, non plus. Il n’y a pas de souvenirs de la conscience sans objet.

Il y a donc trois « états », (qui vont et viennent) :

  • l’état de veille
  • l’état de rêve
  • l’état de sommeil profond
  • et le quatrième (qui n’est pas un état), est au-delà de veille, sommeil et rêve.

Les points de vue

Dans ce quatrième état, il n’y a que le sujet, sans objets, c’est la conscience sans objets, ou simplement « être ».

Ce qui vient d’être dit contredit la définition usuelle de la conscience, qui réduit la conscience à « la conscience de quelque chose » .

Le point de vue occidental conçoit la conscience comme un contenant qui n’existe que par rapport à un objet contenu (« avoir conscience de »).

Ici, il s’agirait d’inverser cette conception. Les productions du mental apparaissent dans la conscience (« être conscient de »). Qui pourtant est là, même sans objets (« êtreconscient »).

Ce qui change

Ce qui change, ce qui va se développer, c’est notre mental. Ce que la Spirale Dynamique essaye de catégoriser, c’est notre mental, pas la conscience.

La spirale de la conscience ?

C’est le mental que la spirale classifie. Le mental est ce qui permet de distinguer les choses entre elles.

  • Dans, la première spire, Le mental va d’abord concevoir les choses « simplement« , ceci ou bien cela. Tout est très séparé. C’est la pensée « simple ». Magique d’abord, puis causale.
  • Dans la deuxième spire, le mental relie les choses (en systèmes). C’est ceci et en même temps cela, la pensée est « complexe« . C’est déjà moins séparé. Mais la conscience n’est pas distinguée du mental. L’individu se croit toujours « séparé ». Il s’identifie à son corps et son mental.
  • Puis la conscience est distinguée du mental, et cela permet la pensée non-duelle. L’hypothèse de consciences individuelles séparées est testée et n’est pas vérifiée ( alors que les « mentaux » des « individus » sont clairement séparés). Cela permet d’intégrer « conceptuellement » l’expérience de la non-dualité. C’est l’intégration de l’expérience non-duelle et sa conceptualisation par le mental.

Il est à noter que l’expérience de la non-séparation de la conscience (« l’eveil ») peut se faire à tout niveau de la spirale. C’est l’éveil. Cela n’est pas lié au niveau du mental. Le quatrième « état » est toujours présent, chez tout le monde, et théoriquement, peut être « expérimenté » à tout moment. Par contre, le mental n’est pas immédiatement impacté par cela. Il se peut qu’il évolue progressivement. Mais ce n’est pas nécéssaire. On peut donc être éveillé et avoir une pensée « bleue » ou « orange ».

Et inversement, on peut « penser » sur la non-dualité, avant l’éveil. De manière philosophique par exemple, sans en avoir intégré l’experience de non-séparation.

C’est la combinaison des deux, l’expérience puis son intégration conceptuelle dans le mental, qui va donner « corail ».


Edité le 28/02/2018


  1. Ces activités et les objets auxquels elles s’appliquent constituent le mental (en anglais : mind, mais la traduction « esprit » en français induit en erreur pour notre propos) 

Spirale et Agilité d’entreprise

Status : Premier Jet , Image: ok ; Ref a compléter

Il est intéressant d’appliquer les éléments de la spirale dynamique à l’agilité. Notamment dans  l’évaluation des modes d’organisation, lorsqu’on fait de l’agile d’entreprise. Et pas simplement au niveau d’une équipe.

L’agile, c’est à quel niveau de la spirale ?

Le niveau de la spirale nécessaire pour faire de l’agile d’entreprise, c’est le jaune.

Ceci étant dit, il est intéressant de voir quelles sont les contributions de chaque niveau précédent à la spirale,

En effet, et c’est d’autant plus évident au niveau jaune : nous sommes dans un empilement de niveaux et non pas dans un niveau dans l’absolu à l’exclusion des autres (ce qui est la croyance en dessous de jaune).

Ce qui est nécessaire

  • La vue systémique est apportée par jaune,
  • Le lien bienveillant est apporté par vert. Il permet entre autres la créativité et la bienveillance, la tolérance à l’erreur ou à la faute, autant de pré-requis pour l’expérimentation et l’innovation.
  • Le niveau Orange va amener la performance, qui va se matérialiser par la recherche de KPI.

Pour objectiver la mesure de performance, par exemple le nombre de tests en place, ou qui ont réussis, ou qui passent dans cette version.

  • Le niveau bleu va apporter la discipline, l’ordre nécessaire pour le groupe. Par exemple dans la notion de rituel, l’organisation du groupe n’est pas laissée au hasard ou à l’initiative faite à temps perdu.
  • Le courage sera nécessaire, et sera la contribution du niveau rouge,
  • et le fonctionnement en tribu (ou guilde) sera une forme de loyauté amenée par le niveau violet.
  • Le niveau le plus élémentaire et la survie sont amenés par le beige.

Ce qui est intéressant dans cette approche c’est de voir que les niveaux en dessous de jaune doivent être présents et bien développés pour que cela fonctionne de manière fluide.

Ils sont donc nécessaires mais pas suffisants.

Les tensions

Si des attributs des niveaux mis en tension ou perçus comme des oppositions, les jugements de valeur vont faire surface : ça va donner des « bisounours vert »,  l’exigence de performance orange, l’absolutisme du bleu, la brutalité du rouge ou les guerres de clans du violet. Tout niveau poussé à son extrême empêchera un fonctionnement harmonieux.

L’apport

Il est important de ne pas nier les niveaux et leur apport, car de l’agile sans performance ne tient pas longtemps (orange), et l’excès de bienveillance n’empêche pas la nécessité d’un minimum d’encadrement et de contrôle du bleu.

La différence avec à une injonction « bleu » unique qui vient de haut, est dans le fait que le cadre est décidé au bon niveau, et reste auto adaptatif à ce bon niveau, celui de l’équipe par exemple. Cela évite le  « one size fit all » au niveau du  département, qui vient de haut  et qui va amener de la rigidité.

Un futur billet sera publié sur les modes de décision par niveau. Il est important de les reconnaître lorsqu’ils surgissent afin de vérifier s’ils sont appropriés.

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